23.6.07

Plein de nouvelles

Ca fait longtemps mais bon...
En vrac et pour donner matière à moudre à Jean Paul :

- Je ne prends plus beaucoup de temps pour alimenter ce blog mais je sais qu'il suscite toujours del'intérêt. Or donc voilà où nous en sommes :
Je viens de terminer la terrasse. Elle n'a rien d'écologique (loin de là) mais nos finances ne nous permettaient pas de poser du bois retifié. Nous avons donc récupéré les restants de blocs à bancher de la cuve de récupération d'eau de pluie, nous les avons posés sur semelles béton et/ou chaux et remplis soit de pierre et ciment, soit de bois. par dessus, nous avons vissé des lames en bois autoclave (argggggggggggggh). Le tour est quant à lui en tomettes (comme celles de la cuisine !)


- Nous avons beaucoup de demandes concernant notre chape en terre. Elle va bien merci pour elle. Nous ferons prochainement un article retraçant plus précisément les différentes étapes de sa mise en oeuvre. Ce qui est sûr, c'est qu'elle est très fragile et qu'elle prend pas mal de coups, mais elle est toujours aussi belle. Elle est très simple d'entretien. Quelques petites fissures sont apparues mais pour le moment rien de génant. Je pense que nous repasserons une couche de cire dure dans les mois qui arrivent.



Cet été sera l'occasion de s'occuper activement de l'extérieur (les voisins nous en sauront gré). Au programme donc :
- seconde couche d'enduit dans la cuve de récupération d'eau de pluie (1 semaine), pose des hourdis et de la chape ciment avec la trape (2 voire 3 jours)
- Installation de la pergola en douglas. Taille et pose (rien de très compliqué puisque je ne suis pas charpentier et que je n'ai pas le matériel adequat...) environ 1 semaine
-Remise à niveau du terrain avec l'appui plus que précieux d'une mini pelle. Il faudra également prévoir la finition du puits canadien qui sortira dans le talus situé en contrebas de notre terrain. (1 semaine)
- enfin et pas le plus facile, il nous faut appliquer l'enduit de finition à la chaux - mélange de chaux aérienne, sable et terre pour le pigment- sur tout le tour de la maison.
Nous l'appliquerons fort probablement à la main. Nous aurons besoin d'échaufaudage et de beaucoup de patience... Mais bon l'espoir fait vivre. (le reste de vacances...)
Nous débuterons l'ensemble de ces travaux après le 14 juillet et une semaine de vacances. En faisant les calculs, vous pouvez constater qu'on part pour plusieurs semaines de travaux... La question subsidiaire est : les vacances seront-elles assez longues ?????

Si l'un de ces chantiers vous intéresse, faites-nous le savoir que l'on puisse s'organiser et voir s'il est possible de le programmer à une date qui vous conviendrait.

Sinon, je vous invite toujours à visiter le blog de notre association alpha-bat, (on y trouve de nouvelles infos plus souvent que celui-ci !) et vous découvrirez dans le dernier hors série d'Habitat Naturel un dossier intéressant sur la conception globale de la maison écologique. De plus, la maison qui sert de référence à tous les exemples, ressemble curieusement à la nôtre ... Incroyable non ?

J'ai oublié de répondre aux"nombreuses" questions postées dans l'article précédent sur le puits canadien. En fait plus qu'un oubli c'est un problème technique qui ne me permet pas de répondre ni de laisser des messages... (c'est balot).

- Pour Julio, les syphons autoamorçables ressemblent à un syphon à l'envers. La sortie est plus basse que l'entrée et quand l'eau arrive au dessus du point le plus haut l'eau est aspirée. Pour plus d'infos, tu peux consulter le site de Philippe Redois.

- Concernant la circulation d'air dans la gaine. Je m'étais posé la même question à savoir : pourquoi l'air monte-t-il vers le chaud ? N'étant pas spécialiste je n'ai pas de réponse précise... peut-être juste dire que la maison doit être en dépression (du fait du poêle) et que peut-être ce différentiel engendre-t-il une aspiration ???

- Pour Nanou et sa question sur les condensats, nous avons veillé à ne pas avoir de rupture de pente de la gaine. La sortie se fera (cet été) le long d'un talus et il n'y aura donc pas de rupture de pente du tout.

- Enfin, pour Karen, les briques de terre crue sont des adobes. Elles sont maçonnées à la terre (mélange terre, sable et eau). L'enduit de finition provient de chez Akterre et il doit s'appeler "enduit monocouche".

Voilà c'est tout me semble-t-il...

8.2.07

Le puits canadien

Dans notre souci écologique et d'économie d'énergie, nous nous sommes rapidement orientés vers la mise en place d'un puits canadien.

Vous trouverez probablement quelques sites personnels mais surtout de plus en plus de sites commerciaux vous indiquant comment acheter très cher quelque chose qui est simplissime à la base.

Quelques succints rappels :
Le puits canadien est un échangeur thermique constitué d'une canalisation dans laquelle l'air transite avant d'entrer dans l'habitation.
Cette canalisation doit se situer à au moins 1.5 m sous terre puisqu'à cette profondeur la température est quasi constante toute l'année (quelle que soit la température extérieure).
La température en sortie de la gaine peut donc être presque constante toute l'année à condition d'avoir une canalisation d'une section suffisante sur une longueur suffisante.
Il existe 2 grands types de système :
- le puits canadien : il apporte un réchauffement en hiver et un rafraîchissement en été
- le puits provençal qui n'apporte qu'un rafraîchissement en été.

Pour plus d'info, je vous renvoie à l'excellent ouvrage de Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva : La conception bioclimatique paru aux éditions Terre vivante (p171 à178).

Chez nous, nous l'avons réalisé sans trop se prendre la tête à calculer des débits, des distances... On a fait au plus simple avec les contraintes des finances, du temps et du terrain.

Nous avons acheté une gaine TPC annelée double paroi (rouge !) de 50 mètres et de 160 mm de diamètre. La gaine nous a coûté 295.75 € TTC livrée. Nous l'avons achetée chez FRANS BONHOMME (attention les prix catalogue sont beaucoup plus élevés mais ils font systématiquement au moins 60 % de réduction ! même aux particuliers).
Nous avons profité de la pelle qui creusait les fondations pour lui faire creuser une tranchée de 1.5 m de profondeur au fond de laquelle nous avons posé la gaine. Nous avons fait très attention à ne pas avoir de rupture de pente pour que l'humidité de la gaine ne puisse pas stagner et donc pour éviter la prolifération d'éventuelles bactéries.

Nous avons fait passer cette gaine sous les fondations puis nous l'avons fait ressortir à l'endroit précis où nous souhaitions qu'elle soit définitivement. Le plus dur c'est d'imaginer un emplacement précis avant même les fondations !

Nous avons ensuite rebouché la tranchée.
La gaine ressortait donc à "l'intérieur" de la maison tout au long des travaux.




Lorsque nous avons réalisé les différents éléments qui composent notre sol - à savoir le hérisson, le chaux-chanvre, les tommettes et la terre crue-, nous avons dû prendre en compte la place de la gaine et l'importance de la sortie.



La plupart des concepteurs de puits canadien précaunisent de coupler ce système avec une VMC double-flux afin que l'air qui arrive du puits canadien en hiver à une température d'environ 8 à 12°C soit préchauffé par la VMC avant d'être impulsé dans la maison. Comme nous n'avons pas de VMC, se posait le problème de cette arrivée directe d'air frais dans la maison.
Pour le régler, nous avons opté pour une solution très personnelle mais qui fonctionne bien (on peut le dire aujourd'hui).

Nous avons doublé le mur derrière l'arrivée du puits canadien (cette partie est en chaux-chanvre) par un mur en adobes (briques de terre crue séchée) tout en laissant une lame d'air entre ces 2 murs. La sortie du puits canadien (la gaine) est quant à elle incluse dans un petit caisson également en adobes. Ce caisson est isolé par le haut (avec de la laine de chanvre recouverte d'une tablette en bois) de sorte que l'air ne puisse circuler que par la lame d'air située entre le mur en chaux-chanvre et le mur en adobes.

Devant le mur en adobes se trouve le poêle à bois qui chauffe l'air par rayonnement et qui chauffe aussi le mur et le caisson d'adobes (ah inertie quand tu nous tiens !).

Mais que devient l'air ainsi préchauffé me direz-vous ? C'est une excellente question. Nous avons ouvert le mur d'adobe et installé une grille d'aération en hauteur. Par cette "bouche", l'air sort tempéré.



Les premières mesures que nous avons effectuées nous indiquaient que l'air sortait de la gaine dans le caisson à une douzaine de degrés (contre 0° à l'extérieur). A la grille (soit environ 2 mètres plus haut, l'air était à environ 20°).
Il faudra réaliser des mesures plus précises et voir si ça fonctionne aussi en été.

Nous n'avons pas motorisé la prise d'air pour l'hiver : comme il fait plus chaud dans la maison qu'à l'extérieur, il y a une aspiration naturelle. La question se reposera différemment l'été puisqu'il s'agira de rafraîchir l'intérieur. Nous en reparlerons en temps voulu...

Enfin , je vous informe de la naissance d'une association dont l'objectif est la promotion de l'écologie et de l'habitat alternatif. Cette association sera présente sur quelques foires et salons et intervient dans la réflexion et la mise en place e projets écologiques.
Vous pouvez la contacter au 06 70 66 53 82 ou par mail à alpha-bat@laposte.net
Alpha-bat signifie Accompagnement Logistique et Promotion de l'Habitat Alternatif.

Vous trouverez des infos sur la vie de l'association par son blog :

alpha-bat.blogspot.com



A vos commentaires !

31.1.07

enfin du nouveau

Nous avons emmenagé depuis 2 mois mais des soucis informatiques nousn ont empeché de vous donner plus de nouvelles.
C'est pour bientôt...

25.10.06

La Cuve de récupération d'eau de pluie

Dans notre souci d'être le plus autonome possible, nous avons souhaité installer une cuve de récupération des eaux de pluie.



Au début du projet, nous avons hésité à acheter une cuve préfabriquée, mais vu les coûts, nous nous sommes rapidement orientés vers une cuve auto-construite.
Nous avons profité de la pelle qui a creusé les fondations pour réaliser un "trou" de 4 mètres par 4 de large et d'une profondeur d'environ 2 mètres avec le terrain naturel.
L'objectif du départ était de monter une cuve de 27 m3 (à savoir 3mx3mx3m) !



Une fois la maison implantée et les hauteurs définitives connues, nous avons fait le choix de faire une cuve de 3mx3,5m au sol sur une hauteur de 2 m (seulement) !!!
Pour information, une cuve en béton préfabriquée de 10 000 l coûte environ 1 500 € (non livrée). Bien que nous n'ayons pas encore terminé, la nôtre devrait nous revenir à une somme sensiblement identique pour 21 000 litres.

Et comment qu'on fait une cuve de réupération ????
Sur le papier c'est assez simple (quoi que !). Tout d'abord, il faut réaliser une dalle en béton armé sur le sol. Pour armer le béton, il faut lui apporter un treillis métallique que l'on coule dans le ciment. Il ne faut pas oublier (comme nous l'avons fait) de sortir des fers à béton de 10 mm de diamètre par 2 espacés d'une dizaine de cm tous les 20 cm environ. Ces fers sortiront dans les blocs à bancher et seront coulés dans le béton.



Comme on avait coulé la dalle sans les fers à béton, il a fallu percer cette dalle au burineur, mettre les fers et les sceller à la dalle... ou comment faire simple quand on peut faire compliqué !
Or donc, lorsque vous avez votre dalle armée avec vos fers à béton qui sortent, vous pouvez commencer la cuve proprement dite. Pour les initiés, c'est le même principe qu'une piscine. Pour les autres il vous faut prendre des blocs à bancher (ou Stepoc).




Ce sont des parpaings (arghhhh) creux. Vous posez le premier rang sur votre dalle en faisant rentrer les fers à bétons dans les trous. Il doit y avoir 2 fers par trous. Les blocs à bancher s'encastrent les uns dans les autres par des petits ergos. C'est assez simple ? oui, mais il faut être maousse costaud ! Il faut faire attention à bien sceller le premier rang de niveau sinon la suite sera assez galère.
Une fois les parpaings scellés, il faut mettre des fers à béton de 8 mm de diamètre à l'horizontal en les attachant aux fers à béton verticaux (ceux de 10mm). C'est assez fastidieux mais indispensable à l'homogénéité de la structure.
Une fois le premier rang posé, vous poser le deuxième sans mettre de mortier. Quand vous avez fait le tour (c'est plus long à faire qu'à écrire), vous préparez du ciment chargé à 300 voire 350 kg (suivez les indications du sac). Vous pouvez ensuite remettre un autre rang de fer à béton de 8 mm à l'horizontal...
Vous répétez ces opérations jusqu'à la hauteur finale. Il vous faudra trouver des astuces pour faire glisser les blocs le long des fers à bétons. Si vous avez plus de 2 mètres, je vous conseille de mettre des fers plus petits et d'en rapporter ensuite.



Je me résume. Pour une cuve de 21 m3, il vous faut :
-1 dalle en béton armé de 4mx3,5m de large
- des fers à béton de 10 mm de diamètres disposés sur les bords de la dalle. Ces fers sont disposés 2 par 2 tous les 20 cm environ
- des blocs à bancher de 50x25x20cm
-120 mètres de fer à béton de 8mm de diamètre
- ciment, gravier et sable pour remplir les blocs à bancher (comptez une quinzaine de sacs pour l'ensemble)

Conseils de l'ostéo réquisitionné après les dégats : faites bien attention à vos articulations !!! (j'y ai laissé mon dos) ...et aux fers à béton qui dépassent : c'est assez dangereux !

Une fois la cuve faite, il vous faudra l'enduire à l'intérieur pour la rendre étanche et y mettre un "chapeau". Cela fera l'objet d'un autre article...

Aux nouveaux fidèles lecteurs de ce blog, je vous invite à relire les archives pour avoir l'histoire de la maison.
Pour ceux qui souhaitent des conseils professionnels plus précis (les auditeurs de RMC par exemple), vous pouvez me contacter à
alpha-bat@laposte.net

21.9.06

Assainissement par filtres plantés

Après de nombreuses (trop ?) semaines passées sans laisser de messages je vais essayer de tenir ce blog un peu plus à jour. J'ai d'ailleur plaisir à constater que la fréquentation a considérablement augmenté puisqu'aujourd'hui environ 50 personnes se connectent quotidiennement. C'est chouette la paille non ?
Cet été a donc été plus que studieux puisque nous avons respecté le planning que nous nous étions fixé.

Je ne vais pas vous raconter en un seul message tous les travaux effectués.
Je commence dons par les travaux d'assainissement (d'où le titre).

L'assainissement par filtres plantés

Au début de l'été nous avons bénéficié de la participation de 3 personnes (Gaëlle,Thomas et Baptiste). Ensemble et sous un soleil de plomb nous avons mis en place les bassins d'assainissement.
En effet, notre maison n'est pas reliée au réseau d'assainissement collectif, nous devions donc mettre en place un assainissement autonome. Comme nous avons pris le parti pris de pousser au maximum la logique écologique, nous avons souhaité mettre en oeuvre un assainissement alternatif par filtres plantés. Au préalable, nous avons fait appel à un bureau d'étude (Philippe REDOIS) qui a elaboré un dossier joint au permis de construire. La législation française (pour ceux qui ne la savent pas) impose que la collectivité demande l'avis des instances compétentes en matière d'assainissement (soit la DDASS via la DDE c'est peut-être embétant mais c'est comme ça !).
Or donc, la DDASS a donné un avis négatif à notre permis de construire car : "la filière d'assainissement que nous souhaitions mettre en place, ne correspond pas au cadre législatif habituel". La DDASS autorise donc les assainissements des 5 filières "classiques". Ce qui sort de cela, et quelle que soit la qualité de ces solutions, est automatiquement refusé....
Ce qui nous a permis de mettre en place cet assainissement en toute légalité, vient du fait que le permis de construire est accordé par la Mairie. Le maire a seul le pouvoir d'accorder ou non un permis de construire et ce quel que soit l'avis de la DDASS...
Dans la mesure où nous avions un dossier qui tenait la route, que nous avons du être convaincants et que nous avons eu affaire à des personnes ouvertes et intelligentes, le permis de construire nous a été accordé avec l'assainissement par bassins filtres plantés
Pour en revenir au chantier de cet été, nous avons donc creusé (sous une chaleur suffocante) les trous destinés à recevoir des buses. J'ai commencé à creuser à la main et après quelques litres d'eau perdus, nous avons loué un mini pelle.

Toute la description suivante correspond à notre installation. Elle ne peut en aucun cas être utilisée telle quelle chez vous sans étude préalable.
Nous mettons cet assainissement en place en l'absence des eaux vannes (eau des toilettes) puisque nous possedons des toilettes sèches.
Notre assainissement se compose de buses de puits (non perforées) en béton. Elle sont posées au sol et une chape béton recouvre la terre.

Dans notre cas, nous avons 6 bassins :
-1 buse de récéption dans laquelle nous poserons une zone de dégrillage (tambour de machine à laver), un auto-siphon (Diamètre 100 cm)
-1 regard répartiteur (regard 20x20 cm)
-4 bassins veticaux fonctionnant par séries de 2 (diamètre 100 cm)
-1 bassin horizontal (diamètre 100 cm)
-1 regard collecteur (regard 20x20cm)
-1 mare terminale (mini 3 m3)

Fonctionnement





- Dans la première buse (de réception)
Les eaux grises arrivent ; les impurtés sont éliminées par le tambour de machine à laver.
Quand l'eau arrive au dessus de l'auto-siphon, une aspiration se fait automatiquement (c'est incroyable mais ça fonctionne vraiment) ; l'eau est aisni vidée de cette première buse pour aller dans le regard répartiteur.

- Dans le regard répartiteur
2 tuyaux partent de ce regard vers 2 bassins verticaux. 1 mois sur 2 une de ces entrées est bouchée. Il faut boucher ces départs pour éviter que l'eau arrive dans 2 des 4 bassins. En effet, les plantes épuratrices ont une meilleure efficaité si elles ont été mise en stress (d'où le fait d'empêcher l'apport en matière organique pendant un mois).
Le mois suivant, ce sont les autres bassins qui sont alimentés...

- Dans les bassins verticaux
L'eau arrive dans un premier bassin (qaui est en fait le 3eme si vous avez bien suivi)par le haut. Elle doit traverser la pouzzolane qui se trouve dans ce bassin. Dans cette pouzzolane (c'est de la roche volcanique)les plantes épuratrices ont développé des racines qui servent à assainir l'eau. Lorsque le niveau d'eau est suffisant, l'auto siphon qui se trouve en bas de ce bassin se déclenche ; l'eau en partie épurée va vers un deuxième bassin vertical.
La même opération s'effectue dans ce bassin et l'eau est alors envoyée vers un bassin horizontal.


- Dans le bassin horizontal
L'eau arrive par le haut et repart par le haut. Elle stagne dans de la pouzzolane (et des racines de plantes) avant de repartir vers un regard collecteur (où il est possible de faire des prélèvements pour des analyses) puis une mare terminale. L'eau qui arrive dans cette mare est complètement épurée et pourrait être rejetée dans la nature.

Pour synthétiser (je ne suis pas certain d'avoir été clair) notre installation se compose de
-1 bassin de réception
-1 regard repartiteur
-4 bassins verticaux
-1 bassin horizontal
-1 regard collecteur
-1 mare terminale

Nous avons enduit l'intérieur des buses avec de l'ASTER BETON. C'est un produit de chez Saint Astier qui rend entièrement hydrofuge les bacs.
Les auto-siphons sont réalisés avec des tuyaux PVC (oups) de 32 mm de diamètre.
Il faut être très vigilant quant à la planitude des buses (elles doivent être bien de niveau).

Une fois l'installation réalisée, nous avons effectué la mise en eau afin de savoir si les buses étaient vraiment étanches... C'était le cas





Le prochain article traitera (ah ah ah) de la cuve de réupération d'eau de pluie...
Commentez sans compter.

28.6.06

le programme d'été

Comme les hirondelles reviennent avec le printemps, les chantiers participatifs reviennent avec l'été !

Je ne suis certes pas un poète de premier ordre mais ce n'est pas non plus indispensable à la réalisation de notre maison.

Or donc, nous organisons cet été quelques chantiers participatifs :

-Du 4 au 7 juillet
Chantier ouvert avec au programme : réalisation de la cuve de récupération d'eau de pluie (pose des blocs et du ferraillage), branchements électriques (phase 1), et plein d'autres petites choses.

-Du 10 au 14 juillet
Chantier enduits terre : préparation et pose de la couche d'accroche sur mur en paille, préparation et pose de la couche de corps, préparation et pose d'un réagréage en terre-chaux.

-Du 17 au 21 juillet
Chantier assainissement : terrasement et mise en place des buses, étanchéité et raccordement. Attention, ce stage est limité en places !


-Du 24 au 28 juillet

Pose de plaques de Fermacell, réalisation de joints et ponçage

-Du 31 juillet au 4 août
Chantier ouvert : Plomberie en PER, Pose de parquet et finition des enduits terre, pose de portes et plein d'autres petits trucs...

-Du 7 au 11 août
Pose de tomette, réalisation et application de joints.

-Du 21 au 25 août
Chantier ouvert pour finir tout ce qui reste à faire...

Le chantier est donc participatif, il est ouvert à toutes les personnes désireuses de participer à une aventure écologique ! Aucune compétence n'est demandée : une dose de bonne volonté... et des vêtements qui ne craignent rien suffisent !
Toutes les semaines comporteront des temps spécifiques déstinés à vous présenter le projet et répondre à vos questions et vos attentes, dans la mesure de mes compétences, évidemment !

Du point de vue logistique, nous vous offrons le repas de midi. L'hébergement ne peut pas se faire sur le terrain. Par contre, la maison est close et vous pouvez y coucher (c'est assez spartiate !).

Merci de nous contatcer pour nous faire savoir si vous êtes interessé(e)s pour 1 journée, 1 semaine ou toutes (qui sait ?).
Pour nous joindre, envoyez un message à l'adresse suivante : notremaisonenpaille@laposte.net

A bientôt chez nous !

15.6.06

Dalle en terre crue !

Plus de 15 jours depuis la fin du chantier participatif et je prends juste le temps de donner des nouvelles.
Tout d'abord, bienvenue aux nouveaux visiteurs. La revue "La maison écologique" a donné l'adresse de notre blog dans son dernier numéro. Donc à vous nouveaux visiteurs n'hésitez pas à participer.

Concernant cette fameuse dalle en terre -il me semble d'ailleurs que le terme de chape, puisqu'il s'agit d'une finition, serait plus approprié- nous avons organisé un chantier participatif les samedi 3 et dimanche 4 juin. Merci à tous les participants, à savoir : Sébastien, Amélie, Thomas, Romain, Aurore, Pierre, Jean Louis, Thierry, Anne, Jean-Phi, Hélène et Rodolphe. Bien entendu, Véro et moi-même avons participé. Enfin merci à celle qui a prodigué ses conseils avisés : Lou.
C'est en effet Lou Malvido qui a apporté ses compétences techniques et son savoir-faire.

Avant de se lancer dans la description des mélanges et de la technique utilisée, je dois rappeler que ce que nous avons réalisé chez nous correspond à des caractéristiques spécifiques de notre terre. Pour réaliser chez vous une chape semblable, il faudrait faire des essais préalables.
Nos essais ont été réalisés avec 2 terres différentes et des techniques qui nous permettaient d'avoir une idée du rendu final.



Avant tout nous avons fait le choix de "marier" de la terre cuite (tomettes) à notre chape en terre. Ces tomettes viennent d'une briqueterie artisanale de Vendée
Ces carreaux de terre cuite ont donc été posés à hauteur de sol fini (à savoir dalle en chaux-chanvre-paille + 6 cm). Ces carreaux ont servi à "tirer" les niveaux pour la chape en terre. En fait ce sont des repères qui nous été fort utiles. Petit conseil aux éventuels futurs bâtisseurs : il faut faire attention à ce que les plots soient bien posés et que le mortier (ici chaux-sable) ait eu le temps nécessaire à sa prise. On a eu quelques petits soucis chez nous car bien sûr on n'a pas bien respecté ces règles de base... et de nombreuses tomettes se sont descellées pendant le chantier !


Concernant la chape, nous l'avons réalisée en 2 couches.

- La première est constituée de la terre qui nous sert pour les enduits des murs. cette terre est plutôt très argileuse. On l'a laisse décanter dans des poubelles d'eau et ensuite on la malaxe au malaxeur (c'est incoyable non!).

A cette terre, nous avons ajouté (pour 1 volume de terre), du sable 0/3 (1.5 volume), du calcaire lavé 10/20 (3/4 de volume) et de la chaux NHL 5(10 % du volume).

Tous ces ingrédients ont été mélangés en bétonnière en commençant par le sec (gravier+ sable) puis la terre (de consistance yaourth) et enfin l'eau (pas trop).

Ce mélange ne doit pas être trop humide.

Cette couche se pose sur le sol existant sur 3 cm, elle est étalée au rateau, foulée avec les pieds, tirée à niveau par une règle et enfin damée à l'aide d'un persuadeur. Cet outil est à la base destiné à redresser les bottes de paille mais il s'est avéré particulièrement efficace pour le damage.
Cette couche est appliquée sur la totalité de la surface (soit 40 m² chez nous).


L'application au rateau



La mise à niveau


Le résultat après la 1ère couche

-La seconde couche (et donc la dernière) est un peu différente. Déjà, et c'est un exploit pour ceux qui connaissent notre terrain, nous avons utilisé la terre de chez nous !!!!
Pour cette couche, nous avons tamisé notre terre afin d'obtenir une granulométrie de 0-20 (avec des grilles de refrigérateur!!!).









Cette terre est ensuite décantée, malaxée (toujours à l'aide d'un malaxeur !) mise dans une bétonnière (elle a aussi la consistance d'un yaourt) et mélangée avec 10 % de chaux NHL 5. Après quelques essais nous avons ajouté de la terre sèche non malaxée (1/2 volume pour 1 volume de terre malaxée)




Une fois le mélange effectué, la terre est appliquée sur la 1ère couche, tassée avec les pieds, les niveaux sont tirés (grâce aux carreaux de terre cuite),



la terre est ensuite damée avant d'être talochée (à l'aide d'une taloche ! d'où son nom)...




et lissée (à l'aide d'une lisseuse ! certes mais une lisseuse japonaise).





Reste le problème des joints de dilatation. Nous en avons artificiellement créé entre les carreaux de terre cuite et à la jonction entre la terre crue et la terre cuite







Les premiers jours des fissures sont apparues. En humidifiant voire en mouillant, et en relissant, elles disparaissent définitivement (du moins nous l'espérons).










Enfin, le tout est copieusement arrosé (pendant le temps de la prise de la chaux soit 28 jours).











Dernière précision, nous avons obturé tous les sources de lumière directe (baies, fenêtres, portes vitrées...) afin que le soleil (que nous souhaitions très présent à la conception) ne tape pas trop fort pendant le séchage et ne crée donc des fissures.


C'est pas beau ça ???? ¨Pour nous résumer :
1ère couche : épaisseur 3 cm
1 volume de terre malaxée
1.5 volume de sable 0-3
0.75 volume de calcaire lavé 10-20
10 % de chaux NHL 5
eau (+ou- 10 %)

Ce mélange est posé, tassé et damé.

2éme couche : (la terre n'est pas la même) épaisseur 3 cm
1 volume de terre malaxée (granulométrie maximum 20mm)
1/2 volume de cette terre sèche
10 % de chaux NHL 5
eau (+ou- 10 %)

Ce mélange est appliqué, foulé aux pieds, nivelé, damé, taloché et lissé .

Pour les Z'interessés, le salon Prairial à Aytré (à côté de La Rochelle (17), organise une table ronde sur le thème :"auto-construction : comment passer à l'acte" le samedi 17 à partir de 18h00.
Je ferai partie des intervenants. Faites-vous connaître si vous êtes des habitués du blog et participant à cette table ronde !