21.9.06

Assainissement par filtres plantés

Après de nombreuses (trop ?) semaines passées sans laisser de messages je vais essayer de tenir ce blog un peu plus à jour. J'ai d'ailleur plaisir à constater que la fréquentation a considérablement augmenté puisqu'aujourd'hui environ 50 personnes se connectent quotidiennement. C'est chouette la paille non ?
Cet été a donc été plus que studieux puisque nous avons respecté le planning que nous nous étions fixé.

Je ne vais pas vous raconter en un seul message tous les travaux effectués.
Je commence dons par les travaux d'assainissement (d'où le titre).

L'assainissement par filtres plantés

Au début de l'été nous avons bénéficié de la participation de 3 personnes (Gaëlle,Thomas et Baptiste). Ensemble et sous un soleil de plomb nous avons mis en place les bassins d'assainissement.
En effet, notre maison n'est pas reliée au réseau d'assainissement collectif, nous devions donc mettre en place un assainissement autonome. Comme nous avons pris le parti pris de pousser au maximum la logique écologique, nous avons souhaité mettre en oeuvre un assainissement alternatif par filtres plantés. Au préalable, nous avons fait appel à un bureau d'étude (Philippe REDOIS) qui a elaboré un dossier joint au permis de construire. La législation française (pour ceux qui ne la savent pas) impose que la collectivité demande l'avis des instances compétentes en matière d'assainissement (soit la DDASS via la DDE c'est peut-être embétant mais c'est comme ça !).
Or donc, la DDASS a donné un avis négatif à notre permis de construire car : "la filière d'assainissement que nous souhaitions mettre en place, ne correspond pas au cadre législatif habituel". La DDASS autorise donc les assainissements des 5 filières "classiques". Ce qui sort de cela, et quelle que soit la qualité de ces solutions, est automatiquement refusé....
Ce qui nous a permis de mettre en place cet assainissement en toute légalité, vient du fait que le permis de construire est accordé par la Mairie. Le maire a seul le pouvoir d'accorder ou non un permis de construire et ce quel que soit l'avis de la DDASS...
Dans la mesure où nous avions un dossier qui tenait la route, que nous avons du être convaincants et que nous avons eu affaire à des personnes ouvertes et intelligentes, le permis de construire nous a été accordé avec l'assainissement par bassins filtres plantés
Pour en revenir au chantier de cet été, nous avons donc creusé (sous une chaleur suffocante) les trous destinés à recevoir des buses. J'ai commencé à creuser à la main et après quelques litres d'eau perdus, nous avons loué un mini pelle.

Toute la description suivante correspond à notre installation. Elle ne peut en aucun cas être utilisée telle quelle chez vous sans étude préalable.
Nous mettons cet assainissement en place en l'absence des eaux vannes (eau des toilettes) puisque nous possedons des toilettes sèches.
Notre assainissement se compose de buses de puits (non perforées) en béton. Elle sont posées au sol et une chape béton recouvre la terre.

Dans notre cas, nous avons 6 bassins :
-1 buse de récéption dans laquelle nous poserons une zone de dégrillage (tambour de machine à laver), un auto-siphon (Diamètre 100 cm)
-1 regard répartiteur (regard 20x20 cm)
-4 bassins veticaux fonctionnant par séries de 2 (diamètre 100 cm)
-1 bassin horizontal (diamètre 100 cm)
-1 regard collecteur (regard 20x20cm)
-1 mare terminale (mini 3 m3)

Fonctionnement





- Dans la première buse (de réception)
Les eaux grises arrivent ; les impurtés sont éliminées par le tambour de machine à laver.
Quand l'eau arrive au dessus de l'auto-siphon, une aspiration se fait automatiquement (c'est incroyable mais ça fonctionne vraiment) ; l'eau est aisni vidée de cette première buse pour aller dans le regard répartiteur.

- Dans le regard répartiteur
2 tuyaux partent de ce regard vers 2 bassins verticaux. 1 mois sur 2 une de ces entrées est bouchée. Il faut boucher ces départs pour éviter que l'eau arrive dans 2 des 4 bassins. En effet, les plantes épuratrices ont une meilleure efficaité si elles ont été mise en stress (d'où le fait d'empêcher l'apport en matière organique pendant un mois).
Le mois suivant, ce sont les autres bassins qui sont alimentés...

- Dans les bassins verticaux
L'eau arrive dans un premier bassin (qaui est en fait le 3eme si vous avez bien suivi)par le haut. Elle doit traverser la pouzzolane qui se trouve dans ce bassin. Dans cette pouzzolane (c'est de la roche volcanique)les plantes épuratrices ont développé des racines qui servent à assainir l'eau. Lorsque le niveau d'eau est suffisant, l'auto siphon qui se trouve en bas de ce bassin se déclenche ; l'eau en partie épurée va vers un deuxième bassin vertical.
La même opération s'effectue dans ce bassin et l'eau est alors envoyée vers un bassin horizontal.


- Dans le bassin horizontal
L'eau arrive par le haut et repart par le haut. Elle stagne dans de la pouzzolane (et des racines de plantes) avant de repartir vers un regard collecteur (où il est possible de faire des prélèvements pour des analyses) puis une mare terminale. L'eau qui arrive dans cette mare est complètement épurée et pourrait être rejetée dans la nature.

Pour synthétiser (je ne suis pas certain d'avoir été clair) notre installation se compose de
-1 bassin de réception
-1 regard repartiteur
-4 bassins verticaux
-1 bassin horizontal
-1 regard collecteur
-1 mare terminale

Nous avons enduit l'intérieur des buses avec de l'ASTER BETON. C'est un produit de chez Saint Astier qui rend entièrement hydrofuge les bacs.
Les auto-siphons sont réalisés avec des tuyaux PVC (oups) de 32 mm de diamètre.
Il faut être très vigilant quant à la planitude des buses (elles doivent être bien de niveau).

Une fois l'installation réalisée, nous avons effectué la mise en eau afin de savoir si les buses étaient vraiment étanches... C'était le cas





Le prochain article traitera (ah ah ah) de la cuve de réupération d'eau de pluie...
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