Vous trouverez probablement quelques sites personnels mais surtout de plus en plus de sites commerciaux vous indiquant comment acheter très cher quelque chose qui est simplissime à la base.
Quelques succints rappels :
Le puits canadien est un échangeur thermique constitué d'une canalisation dans laquelle l'air transite avant d'entrer dans l'habitation.
Cette canalisation doit se situer à au moins 1.5 m sous terre puisqu'à cette profondeur la température est quasi constante toute l'année (quelle que soit la température extérieure).
La température en sortie de la gaine peut donc être presque constante toute l'année à condition d'avoir une canalisation d'une section suffisante sur une longueur suffisante.
Il existe 2 grands types de système :
- le puits canadien : il apporte un réchauffement en hiver et un rafraîchissement en été
- le puits provençal qui n'apporte qu'un rafraîchissement en été.
Pour plus d'info, je vous renvoie à l'excellent ouvrage de Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva : La conception bioclimatique paru aux éditions Terre vivante (p171 à178).
Chez nous, nous l'avons réalisé sans trop se prendre la tête à calculer des débits, des distances... On a fait au plus simple avec les contraintes des finances, du temps et du terrain.
Nous avons profité de la pelle qui creusait les fondations pour lui faire creuser une tranchée de 1.5 m de profondeur au fond de laquelle nous avons posé la gaine. Nous avons fait très attention à ne pas avoir de rupture de pente pour que l'humidité de la gaine ne puisse pas stagner et donc pour éviter la prolifération d'éventuelles bactéries.
Nous avons fait passer cette gaine sous les fondations puis nous l'avons fait ressortir à l'endroit précis où nous souhaitions qu'elle soit définitivement. Le plus dur c'est d'imaginer un emplacement précis avant même les fondations !
Nous avons ensuite rebouché la tranchée.
La gaine ressortait donc à "l'intérieur" de la maison tout au long des travaux.
Pour le régler, nous avons opté pour une solution très personnelle mais qui fonctionne bien (on peut le dire aujourd'hui).
Nous avons doublé le mur derrière l'arrivée du puits canadien (cette partie est en chaux-chanvre) par un mur en adobes (briques de terre crue séchée) tout en laissant une lame d'air entre ces 2 murs. La sortie du puits canadien (la gaine) est quant à elle incluse dans un petit caisson également en adobes. Ce caisson est isolé par le haut (avec de la laine de chanvre recouverte d'une tablette en bois) de sorte que l'air ne puisse circuler que par la lame d'air située entre le mur en chaux-chanvre et le mur en adobes.
Devant le mur en adobes se trouve le poêle à bois qui chauffe l'air par rayonnement et qui chauffe aussi le mur et le caisson d'adobes (ah inertie quand tu nous tiens !).
Il faudra réaliser des mesures plus précises et voir si ça fonctionne aussi en été.
Nous n'avons pas motorisé la prise d'air pour l'hiver : comme il fait plus chaud dans la maison qu'à l'extérieur, il y a une aspiration naturelle. La question se reposera différemment l'été puisqu'il s'agira de rafraîchir l'intérieur. Nous en reparlerons en temps voulu...
Enfin , je vous informe de la naissance d'une association dont l'objectif est la promotion de l'écologie et de l'habitat alternatif. Cette association sera présente sur quelques foires et salons et intervient dans la réflexion et la mise en place e projets écologiques.
Vous pouvez la contacter au 06 70 66 53 82 ou par mail à alpha-bat@laposte.net
Alpha-bat signifie Accompagnement Logistique et Promotion de l'Habitat Alternatif.
Vous trouverez des infos sur la vie de l'association par son blog :
A vos commentaires !