23.6.07

Plein de nouvelles

Ca fait longtemps mais bon...
En vrac et pour donner matière à moudre à Jean Paul :

- Je ne prends plus beaucoup de temps pour alimenter ce blog mais je sais qu'il suscite toujours del'intérêt. Or donc voilà où nous en sommes :
Je viens de terminer la terrasse. Elle n'a rien d'écologique (loin de là) mais nos finances ne nous permettaient pas de poser du bois retifié. Nous avons donc récupéré les restants de blocs à bancher de la cuve de récupération d'eau de pluie, nous les avons posés sur semelles béton et/ou chaux et remplis soit de pierre et ciment, soit de bois. par dessus, nous avons vissé des lames en bois autoclave (argggggggggggggh). Le tour est quant à lui en tomettes (comme celles de la cuisine !)


- Nous avons beaucoup de demandes concernant notre chape en terre. Elle va bien merci pour elle. Nous ferons prochainement un article retraçant plus précisément les différentes étapes de sa mise en oeuvre. Ce qui est sûr, c'est qu'elle est très fragile et qu'elle prend pas mal de coups, mais elle est toujours aussi belle. Elle est très simple d'entretien. Quelques petites fissures sont apparues mais pour le moment rien de génant. Je pense que nous repasserons une couche de cire dure dans les mois qui arrivent.



Cet été sera l'occasion de s'occuper activement de l'extérieur (les voisins nous en sauront gré). Au programme donc :
- seconde couche d'enduit dans la cuve de récupération d'eau de pluie (1 semaine), pose des hourdis et de la chape ciment avec la trape (2 voire 3 jours)
- Installation de la pergola en douglas. Taille et pose (rien de très compliqué puisque je ne suis pas charpentier et que je n'ai pas le matériel adequat...) environ 1 semaine
-Remise à niveau du terrain avec l'appui plus que précieux d'une mini pelle. Il faudra également prévoir la finition du puits canadien qui sortira dans le talus situé en contrebas de notre terrain. (1 semaine)
- enfin et pas le plus facile, il nous faut appliquer l'enduit de finition à la chaux - mélange de chaux aérienne, sable et terre pour le pigment- sur tout le tour de la maison.
Nous l'appliquerons fort probablement à la main. Nous aurons besoin d'échaufaudage et de beaucoup de patience... Mais bon l'espoir fait vivre. (le reste de vacances...)
Nous débuterons l'ensemble de ces travaux après le 14 juillet et une semaine de vacances. En faisant les calculs, vous pouvez constater qu'on part pour plusieurs semaines de travaux... La question subsidiaire est : les vacances seront-elles assez longues ?????

Si l'un de ces chantiers vous intéresse, faites-nous le savoir que l'on puisse s'organiser et voir s'il est possible de le programmer à une date qui vous conviendrait.

Sinon, je vous invite toujours à visiter le blog de notre association alpha-bat, (on y trouve de nouvelles infos plus souvent que celui-ci !) et vous découvrirez dans le dernier hors série d'Habitat Naturel un dossier intéressant sur la conception globale de la maison écologique. De plus, la maison qui sert de référence à tous les exemples, ressemble curieusement à la nôtre ... Incroyable non ?

J'ai oublié de répondre aux"nombreuses" questions postées dans l'article précédent sur le puits canadien. En fait plus qu'un oubli c'est un problème technique qui ne me permet pas de répondre ni de laisser des messages... (c'est balot).

- Pour Julio, les syphons autoamorçables ressemblent à un syphon à l'envers. La sortie est plus basse que l'entrée et quand l'eau arrive au dessus du point le plus haut l'eau est aspirée. Pour plus d'infos, tu peux consulter le site de Philippe Redois.

- Concernant la circulation d'air dans la gaine. Je m'étais posé la même question à savoir : pourquoi l'air monte-t-il vers le chaud ? N'étant pas spécialiste je n'ai pas de réponse précise... peut-être juste dire que la maison doit être en dépression (du fait du poêle) et que peut-être ce différentiel engendre-t-il une aspiration ???

- Pour Nanou et sa question sur les condensats, nous avons veillé à ne pas avoir de rupture de pente de la gaine. La sortie se fera (cet été) le long d'un talus et il n'y aura donc pas de rupture de pente du tout.

- Enfin, pour Karen, les briques de terre crue sont des adobes. Elles sont maçonnées à la terre (mélange terre, sable et eau). L'enduit de finition provient de chez Akterre et il doit s'appeler "enduit monocouche".

Voilà c'est tout me semble-t-il...

8.2.07

Le puits canadien

Dans notre souci écologique et d'économie d'énergie, nous nous sommes rapidement orientés vers la mise en place d'un puits canadien.

Vous trouverez probablement quelques sites personnels mais surtout de plus en plus de sites commerciaux vous indiquant comment acheter très cher quelque chose qui est simplissime à la base.

Quelques succints rappels :
Le puits canadien est un échangeur thermique constitué d'une canalisation dans laquelle l'air transite avant d'entrer dans l'habitation.
Cette canalisation doit se situer à au moins 1.5 m sous terre puisqu'à cette profondeur la température est quasi constante toute l'année (quelle que soit la température extérieure).
La température en sortie de la gaine peut donc être presque constante toute l'année à condition d'avoir une canalisation d'une section suffisante sur une longueur suffisante.
Il existe 2 grands types de système :
- le puits canadien : il apporte un réchauffement en hiver et un rafraîchissement en été
- le puits provençal qui n'apporte qu'un rafraîchissement en été.

Pour plus d'info, je vous renvoie à l'excellent ouvrage de Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva : La conception bioclimatique paru aux éditions Terre vivante (p171 à178).

Chez nous, nous l'avons réalisé sans trop se prendre la tête à calculer des débits, des distances... On a fait au plus simple avec les contraintes des finances, du temps et du terrain.

Nous avons acheté une gaine TPC annelée double paroi (rouge !) de 50 mètres et de 160 mm de diamètre. La gaine nous a coûté 295.75 € TTC livrée. Nous l'avons achetée chez FRANS BONHOMME (attention les prix catalogue sont beaucoup plus élevés mais ils font systématiquement au moins 60 % de réduction ! même aux particuliers).
Nous avons profité de la pelle qui creusait les fondations pour lui faire creuser une tranchée de 1.5 m de profondeur au fond de laquelle nous avons posé la gaine. Nous avons fait très attention à ne pas avoir de rupture de pente pour que l'humidité de la gaine ne puisse pas stagner et donc pour éviter la prolifération d'éventuelles bactéries.

Nous avons fait passer cette gaine sous les fondations puis nous l'avons fait ressortir à l'endroit précis où nous souhaitions qu'elle soit définitivement. Le plus dur c'est d'imaginer un emplacement précis avant même les fondations !

Nous avons ensuite rebouché la tranchée.
La gaine ressortait donc à "l'intérieur" de la maison tout au long des travaux.




Lorsque nous avons réalisé les différents éléments qui composent notre sol - à savoir le hérisson, le chaux-chanvre, les tommettes et la terre crue-, nous avons dû prendre en compte la place de la gaine et l'importance de la sortie.



La plupart des concepteurs de puits canadien précaunisent de coupler ce système avec une VMC double-flux afin que l'air qui arrive du puits canadien en hiver à une température d'environ 8 à 12°C soit préchauffé par la VMC avant d'être impulsé dans la maison. Comme nous n'avons pas de VMC, se posait le problème de cette arrivée directe d'air frais dans la maison.
Pour le régler, nous avons opté pour une solution très personnelle mais qui fonctionne bien (on peut le dire aujourd'hui).

Nous avons doublé le mur derrière l'arrivée du puits canadien (cette partie est en chaux-chanvre) par un mur en adobes (briques de terre crue séchée) tout en laissant une lame d'air entre ces 2 murs. La sortie du puits canadien (la gaine) est quant à elle incluse dans un petit caisson également en adobes. Ce caisson est isolé par le haut (avec de la laine de chanvre recouverte d'une tablette en bois) de sorte que l'air ne puisse circuler que par la lame d'air située entre le mur en chaux-chanvre et le mur en adobes.

Devant le mur en adobes se trouve le poêle à bois qui chauffe l'air par rayonnement et qui chauffe aussi le mur et le caisson d'adobes (ah inertie quand tu nous tiens !).

Mais que devient l'air ainsi préchauffé me direz-vous ? C'est une excellente question. Nous avons ouvert le mur d'adobe et installé une grille d'aération en hauteur. Par cette "bouche", l'air sort tempéré.



Les premières mesures que nous avons effectuées nous indiquaient que l'air sortait de la gaine dans le caisson à une douzaine de degrés (contre 0° à l'extérieur). A la grille (soit environ 2 mètres plus haut, l'air était à environ 20°).
Il faudra réaliser des mesures plus précises et voir si ça fonctionne aussi en été.

Nous n'avons pas motorisé la prise d'air pour l'hiver : comme il fait plus chaud dans la maison qu'à l'extérieur, il y a une aspiration naturelle. La question se reposera différemment l'été puisqu'il s'agira de rafraîchir l'intérieur. Nous en reparlerons en temps voulu...

Enfin , je vous informe de la naissance d'une association dont l'objectif est la promotion de l'écologie et de l'habitat alternatif. Cette association sera présente sur quelques foires et salons et intervient dans la réflexion et la mise en place e projets écologiques.
Vous pouvez la contacter au 06 70 66 53 82 ou par mail à alpha-bat@laposte.net
Alpha-bat signifie Accompagnement Logistique et Promotion de l'Habitat Alternatif.

Vous trouverez des infos sur la vie de l'association par son blog :

alpha-bat.blogspot.com



A vos commentaires !

31.1.07

enfin du nouveau

Nous avons emmenagé depuis 2 mois mais des soucis informatiques nousn ont empeché de vous donner plus de nouvelles.
C'est pour bientôt...